Quand nous parlons de nos ancêtres, nous racontons l’histoire familiale ; celle des faits historiques, celle des réussites, celle de nos héritages matériels.
Quand nous parlons de nos ancêtres, nous taisons les histoires faites de blessures. Viols, incestes, vols, ruine, prison,… des histoires inachevées, des vérités déshonorantes, des inconduites inavouables qui deviennent tabou, qui sont « secret ».
Vérité entachée de honte et d’infamie, de réprobation et de désaveu, le secret de famille ne se raconte pas ; il se lègue insidieusement, sournoisement avec son lot de douleur.
Toutes les familles ont besoin de se protéger de l’éclatement. Taire ce qui peut déplaire permet d’obtenir et de conserver l’amour et l’appartenance au groupe.
Mais les «héritiers – victimes » de ce secret ressentent cette confusion tapie au plus profond d’eux-mêmes.
Le secret demande à voir le jour, il veut être entendu, compris. Il hurle son existence dans les difficultés rencontrées.
Le secret met de l’obscurité, du désordre et du déséquilibre dans le cheminement de nos vies.
Comment payer la dette ? Echapper à la fatalité ou s’acquitter de la malédiction ?
Le secret, vérité travestie, est aussi « se crée » une force de vie qui demande à s’exprimer en ramenant lumière, justice, équilibre et amour.
Révéler le secret, rétablir la vérité, guérir l’arbre généalogique permet de terminer une histoire et nous donne la liberté de nous ouvrir à la réalisation de notre propre histoire.