Sur la route de la vie, ils se rencontrent et décident de faire un bout de chemin ensemble.

Une promenade ? Pourquoi pas un voyage ; 3 mois, 5 ans, 20 ans ; qu’importe la durée, ils décident que l’important est la qualité et l’intensité de leur relation.

Seul compte la richesse des moments passés ensemble. Un « ici-maintenant » à vivre pleinement pour laisser le futur se construire.

Chemin faisant, le besoin de séduire facilitant les échanges, ils apprennent à se connaitre. Chacun bénéficie d’un caractère bien trempé, d’une personnalité affirmée. Chacun a tiré enseignements de ses nombreuses expériences de vie. Pourtant, chacun découvre combien l’acceptation de l’autre est un exercice délicat, difficile voire périlleux.

De chemins en sentiers, d’anecdotes en confidences, d’éclats de rire en silences prolongés, chacun apaise les vagues de doutes, de peurs, d’exaltation et d’espoirs, générés par ce que l’autre lui donne à voir, à entendre et à vivre.

Soudain, à la croisée des chemins, arrive le temps des critiques intériorisées, des malentendus entretenus, prémisses aux frustrations et aux désillusions. « Je ne peux pas renoncer à ce que je suis fondamentalement, je me sentirai trop mal, je ne serai plus moi » dit celle qui a mis tant d’années à se construire, à batailler pour mieux se connaitre et surtout s’accepter. « Je suis comme çà et il n’est pas question que je change » lui répond l’autre revendiquant sa singularité.

S’accepter se révèle une exigence réciproque

Périlleux exercice, où demander à l’autre de changer traduit notre peur inconsciente de mettre à nu nos zones de fragilité.

Pour ne pas écourter la promenade, ils décident de faire une pause, le temps d’apaiser leur tumulte intérieur et de retrouver la confiance.

Bien sûr qu’on ne renonce pas à son essence profonde ; surtout si l’on a passé les 40 ans ou les 50 ans ; Être soi-M’Aime c’est notre capital, notre assurance vie.

Ce que nous sommes fondamentalement n’est pas négociable ; par contre procéder à quelques ajustements pour que l’assemblage fonctionne ou soit harmonieux, peut être considéré comme une preuve de bon sens, mieux d’intelligence. Assouplir, arrondir c’est amener de la douceur, de la virtuosité.

Être accepter et accepter l’autre demandent de l’ouverture, de la sensibilité, de la tolérance, un égo muselé.

Le temps fait son œuvre et ils décident de poursuivre ensemble la promenade, ralentissant le pas pour trouver le bon rythme. Chacun, à sa manière, aspire à ce que l’autre ne soit ni un rival, ni un adversaire tout simplement un compagnon ou une compagne.

Non intéressés par la compétition, ils s’interdisent une relation en rapport de force ; ils ambitionnent l’échange et la complémentarité.

Ensemble à la rencontre l’un de l’autre ; ils s’imposent de remettre à plus tard, dans leur intimité, la confrontation à leurs vieux démons. Ces tourments et ces blessures non cicatrisés qui les ferment à l’espoir et les font aimer dans l’imaginaire.

Chacun de nous possède sa carapace de protection. Il n’est pas toujours aisé de transcender les effets de nos expériences de vie. Il faut du temps à notre égo malmené pour accepter d’enrichir notre potentiel en transformant, en atouts, qualités et compétences, les conséquences de nos actes.

Notre carapace nous protège mais fausse l’image que nous donnons à voir ; baisser sa garde doit être un acte volontaire, où prime l’évidence, que l’on décide en confiance, pas à pas. Comme un long effeuillage, un lent strip-tease à deux, où l’image devient doucement réalité ; où l’on peut aimer…avec imagination.

Là se termine la promenade et commence le voyage.

Line LICAN

Psychologue – Psycho Généalogiste

Constellatrice Familiale Systémique

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